Il existe 1001 façons de tomber dans le piège du surmenage mais un unique constat : s’avouer que l’on est épuisé, diminué et au comble du stress.
La sensation propre au surmenage est celle d’avoir perdu pied. Auparavant performant, on se retrouve privé de ses capacités, incapable d’accomplir la moindre tâche ou de définir judicieusement ses priorités. Tout devient urgent.
A ce tableau sombre, hélas fréquent, deux facteurs aggravants comme la perturbation voire la perte du sommeil ou un grave dérèglement de l’alimentation peuvent le noircir davantage.
Comment tombe t-on dans le surmenage ?
Pour la plupart, cela vient à petits pas, de manière silencieuse. On ajoute une tâche ou une responsabilité par-ci, par-là à une vie déjà active et trépidante et le déséquilibre se crée en quelques années par manque de lucidité sur soi-même. Parfois, il arrive que nous ne soyons pas suffisamment préparés à un changement de vie important, pourtant souhaité, comme un déménagement, un nouveau poste à responsabilité, la création d’une entreprise, la naissance d’un (ou plusieurs) enfants… Pour d’autres encore, c’est brutal. La surcharge arrive suite à un bouleversement, un imprévu …
Systématiquement, cela va devenir une période d’initiation, où nous apprendrons (dans le meilleur des cas) sur nous-même de manière très coûteuse physiquement, émotionnellement et moralement. Dans le jargon professionnel, nous appelons cela « les douleurs de croissance » de l’âge adulte. Cela peut se révéler très positif après-coup si on en tire de la sagesse et une meilleure connaissance de soi.
La situation de surmenage peut être aussi induite inconsciemment par un schéma de reproduction familial ou en répondant par loyauté à une injonction familiale : « On ne peut compter que sur soi ! », autrement dit, on ne demande pas d’aide parce que les autres sont incompétents ; « Se reposer ou se divertir c’est pour les faibles, les fainéants. On fait d’abord tout ce qu’il y a à faire et ensuite on s’amuse… » mais il y a toujours des choses à faire et il serait plutôt raisonnable de trouver un équilibre entre « faire » et « être » pour ne pas perdre pied.
On voit bien les limites de ces injonctions qui sont pourtant suivies par certains de manière inconsciente par peur d’être rejeté, jugé inapte, ou pas aimé. D’autres personnes sont prises dans un complexe d’échec inconscient et sont poussées à se saboter contre leur gré, par auto-destruction. Voilà pourquoi, il est important d’étudier minutieusement les causes du surmenage et sa fréquence car seul un travail sur soi approfondi peut déjouer des mécanismes inconscients s’ils sont à l’œuvre.
Ce déséquilibre est nourri par l’excès comme le serait l’encombrement d’une pièce. Imaginez une chambre harmonieuse et bien décorée où l’équilibre entre le « plein et le vide » est respecté où chaque chose à sa place, où tout est utile, sans débordement. Imaginez à présent que chaque jour vous ajoutiez à celle-ci de nouveaux meubles et dans ces meubles de nouveaux objets ; dans le dressing, de nouveaux vêtements, sacs et chaussures ; aux murs, de plus en plus de tableaux ; au sol, des tapis, des boites … de plus en plus … Sentez-vous la sensation d’être submergé.e et l’asphyxie monter ?
C’est ce qui ce produit pour quelqu’un qui devient surmené. Seul, il a trop à faire dans un temps imparti. Au début, son mental pense qu’il doit et peut tout gérer puis rapidement il manque de bon sens et s’enlise de plus en plus.
Les impatients sont souvent les premiers à tomber dans ce piège. Piqués par la peur de ne pas avoir assez de temps – nos peurs sont toujours plus ou moins inconscientes – celle-ci augmente encore tandis qu’ils ajoutent plus de tâches sur leur « liste » pour pallier le retard déjà pris. Cela n’a pour résultat que de renforcer leur sentiment d’échec et la croyance qu’ils n’ont pas assez de temps, cela n’aboutit qu’à les rendre intolérants envers les autres et envers eux-mêmes. A partir d’un certain stade, Ils détruisent et sabotent plus qu’ils ne créent.
Il existe plusieurs peurs qui sous-tendent le surmenage en plus de celles évoquées plus haut :
- La peur d’être inutile et non-productif.ve
- La crainte de ne pas être reconnu.e
- La peur du manque
- La peur de perdre le contrôle sur sa vie
- La peur d’être pris.e au piège (ou victime d’une situation) et de ne pas prendre ses propres décisions
Le point commun à toutes ces peurs est la culpabilité qui en résulte. Ainsi, les personnes surmenées en font-elles encore plus malgré la fatigue grandissante et les signes d’affaiblissement d’où ce cercle vicieux qui se forme et qui dans le pire des cas mène au burn-out forme extrême et dangereuse de surmenage.
Dans tous les cas, la trame est identique : il y a un déséquilibre entre le temps passé dans « le faire » et le temps passé « à être ». Si nous reprenons l’analogie avec la pièce harmonieuse, ce qui crée l’harmonie, c’est précisément cet équilibre entre le plein et le vide. Dans nos vies, le vide représente les moments où nous sommes dans l’« être » et dans ces moments, nous sommes heureux, inspirés, exaltés, épanouis, détendus, créatifs, contemplatif, joueurs, satisfaits … Cela ne signifie donc pas ne rien faire mais faire quelque chose de positif, qui permet à notre système nerveux de retrouver l’équilibre. Le but va être de se reconnecter avec ce qui nous fait du bien et de simplifier sa vie en retirant l’excès, ce qui est en trop. Pour cela, les loisirs, le sport, l’art, la méditation, le partage avec nos proches, les voyages, la lecture, le repos sont d’excellentes sources de bien-être.
Il faudra ainsi :
- Repérer quelles sont les peurs qui ont sous-tendu le déséquilibre et les traquer.
- Apprendre à se rassurer et intégrer que le plus important dans la vie c’est d’être prêt à faire face à l’imprévu. Pour cela la seule chose dont nous ayons besoin c’est d’avoir une bonne connaissance de soi et d’être en bonne santé physique, émotionnelle et mentale.
- Simplifier sa vie, ses relations, son environnement, ses possessions, ses engagements, etc…
- Se faire aider pour retrouver du bon sens sur le long terme et redéfinir ses priorités en mettant en place une méthode réalisable.
- Avoir une activité physique raisonnable.
- Développer des méthodes qui apaisent le mental et détendent le corps physique en souffrance (la méditation, le yoga, la sophrologie, la marche en pleine conscience …)
- Avoir une bonne hygiène de vie.
- Faire des exercices de visualisation afin de créer avec plus d’aisance et en collaboration avec votre inconscient de nouveaux schémas plus épanouissants
- Etablir de nouvelles « règles » afin d’affaiblir celles qui vous font souffrir, vous empêchent d’être épanoui.e ou bloquent l’accès à votre potentiel.
Comme chaque mois, je vous invite à découvrir le module d’accompagnement audio joint à cet article et qui contient une méditation sous la forme d’un exercice de visualisation pour vous aider à renforcer votre mental et augmenter la collaboration avec votre inconscient.
Avec mes meilleures pensées,
Laetitia Santarelli
Sortir du surmenage
(Ci-dessus un court extrait de la visualisation )
Grâce à cette méditation, apprenez à vous libérer de ce qui n’est plus utile en vous, de tout ce qui ne vous correspond plus, de tout ce qui vous encombre tant dans vos émotions que dans votre quotidien.
Apprenez aussi à agir de votre mieux puis à vous détachez du résultat, à lâcher prise sur “quand et comment” devraient se réaliser les choses que vous souhaitez afin de ne pas entraver le processus et le surcharger d’un “micro-management” excessif.
(Il est recommandé au préalable de lire l’article associé dans la rubrique “Inspiration du mois”)
Durée de la visualisation : 25min et 09 sec
(Durée de la visualisation/méditation : 25min et 09sec)