Quel programme !
Deux concepts similaires qui lorsqu’ils sont compris et appliqués à soi ouvrent la porte vers la liberté.
La plupart d’entre nous apprécient le changement dès lors qu’il est la conséquence d’un choix personnel. En revanche, face aux changements que nous n’avons pas choisis, ceux qui nous sont imposés par notre entourage, ou par la vie elle-même, souvent, nous souffrons cruellement par manque de flexibilité mentale et émotionnelle, ce qui crée un blocage et une résistance à notre épanouissement.
Malheureusement, comme nous le savons tous :
- Ce que l’on réprime s’imprime.
- Ce à quoi on résiste persiste (et j’ajouterais se renforce).
- Ce que l’on fuit nous poursuit.
- Mais ce à quoi on fait face s’efface.
Ces simples propositions montrent que nos mécanismes de défense* psychologique sont souvent défaillants rendus à l’âge adulte et qu’ils nous emprisonnent dans nos souffrances. Nous nous retrouvons bloqués, englués, perdus, alors que dans l’enfance ils écartent ces contenus déstabilisants qui peuvent mettre en péril notre développement psycho-émotionnel.
Décryptons un peu plus ces postulats :
Ce que l’on réprime s’imprime.
En ce cas, les mécanismes de défense utilisés sont le déni ou le refoulement. Grosso modo, ça n’existe pas, ce n’est pas vrai ! : « Non, papa n’est pas mort ! Non, ma mère n’est pas alcoolique ! Non, le voisin n’est pas fou, etc. »
Le danger est que les contenus traumatisants, dérangeants, douloureux ne soient ni intégrés ni évacués mais simplement « balancés » non résolus dans la fosse de l’inconscient et qu’ils fassent ainsi partie inconsciemment de la structure qui compose notre système de croyance.
Ce système est à la fois conscient et inconscient et c’est lui qui crée littéralement notre réalité personnelle. C’est à partir de son règlement interne que notre inconscient va définir ce que nous pouvons faire ou pas, avoir ou pas, être ou pas et ce, en terme de santé, d’épanouissement, de relations harmonieuses ou de niveau de confort.
C’est pourquoi ces contenus déniés ou refoulés vont agir comme des parasites et aller à l’encontre de notre épanouissement de manière pernicieuse, d’où l’intérêt de faire un travail sur soi le plus tôt possible et d’analyser ses rêves, de manière à libérer ces contenus inconscients et se « reprogrammer » avec les croyances qui nous semblent être les meilleures pour nous à ce jour.
Sans cet ajustement, on peut ressentir à l’âge adulte de l’anxiété, un profond mal-être, un état dépressif, une problématique psychosomatique, ou encore souffrir d’un schéma de reproduction douloureux identique au schéma originel refoulé, (Un enfant, par exemple, ayant vécu un abandon réel ou symbolique pourra à l’âge adulte reproduire inconsciemment cet abandon dans ses relations en provoquant inconsciemment des conditions propices pour revivre cette douloureuse épreuve. N’entendez-vous pas fréquemment : « Je tombe toujours sur des hommes…/…des femmes mariés » ou « J’attire toujours les mauvaises personnes » etc.) d’où cette notion d’imprégnation : ce que l’on réprime s’imprime et se manifeste encore et encore dans notre vie.
Comme je l’ai déjà évoqué plus haut, les enfants utilisent inconsciemment les mécanismes de défense car leur système psychique n’est pas encore mature et cela leur permet de « survivre » émotionnellement en quelque sorte mais le drame est que bon nombre d’adultes continuent de les exploiter. C’est comme s’ils étaient toujours sur « pilote automatique » alors qu’ils sont devenus (normalement) capables grâce à leur niveau de conscience, leur capacité de réflexion et leur lucidité de se remettre en question, d’analyser leurs ressentis et de gérer ou de faire face avec courage aux épisodes douloureux de la vie, de les comprendre, de les résoudre, de les accepter et surtout de passer sainement à autre chose sans créer une fixation psychologique sur ces difficultés.
Ce à quoi on résiste persiste (et se renforce).
Dans ce cas, c’est le déni qui est à l’œuvre. Initialement, c’est encore dans le but de nous protéger psychologiquement et émotionnellement de l’impensable que ce dernier s’active. Il crée un rempart qui nous empêche d’admettre la réalité et de nous laisser envahir par l’incompréhensible et le douloureux.
Le piège est qu’il peut créer une calcification des émotions ressenties et comme ces dernières ne sont reliées à aucun souvenir conscient, à aucune bonne raison, si je puis dire, il en résulte un profond mal-être sans « objet ». Cela équivaut à une sorte de bouchon dans notre système émotionnel qui ne pourra plus fonctionner ni se « vider » avec fluidité. La personne qui en souffre aura aussi tendance à se créer mentalement une construction erronée de la réalité puisqu’il y aura un facteur pourtant réel qu’il faudra occulter.
L’autre piège est qu’il pousse à la résistance psychologique. Cela paraît évident car pour tenir debout, cette construction, cette sorte de décor mental a besoin de renfort, comme une palissade a besoin d’une jambe de force pour être maintenue droite. Une mère dans le déni, par exemple, ne voudra pas voir des symptômes inquiétants chez son enfant. Sa résistance se situera dans la non-acceptation des faits. Lorsque l’entourage évoquera la possibilité d’un retard ou même d’un comportement autistique, elle minimisera ces dires et trouvera mille excuses pour justifier ce comportement inquiétant. Elle pourra aussi renforcer le déni (ça n’existe pas) par des mécanismes d’évitements (on change de sujet).
On peut aussi engager de la résistance face à un fait sans être dans le déni ou l’évitement mais en toute conscience. C’est le cas lorsque dans un divorce, l’un des deux époux, malgré des années de bataille et la preuve que le mariage est irrécupérable continue de refuser d’accepter de divorcer. Dans cet exemple, la souffrance persiste et se renforce avec les années de non-acceptation.
Un exercice assez simple pour littéralement sentir ce que provoque en nous le fait de résister, est de poser sa main contre un mur avec douceur et de prendre conscience de la surface de celle-ci contre la paroi. Que ressentez-vous si progressivement et très lentement vous poussez contre le mur et de plus en plus fort ? Le mur qui était au départ, juste un soutien pour la main devient une force qui pousse contre, et plus vous appuyez, plus elle se renforce.
La résistance à ce stade est donc un piège psychologique et émotionnel dans lequel la personne a la sensation d’être emprisonnée, comme si les murs se resserraient autour d’elle. Sans acceptation, sans lâcher prise, le mal-être ne fera que s’intensifier. Naturellement, les personnes qui possèdent des traits de caractère comme l’entêtement ou l’obstination sont celles qui résistent le plus puisqu’elles redoutent plus que tout d’être victime des autres, de leurs décisions et de leurs choix. Elles se cabrent littéralement dans une posture de résistance stérile et coûteuse pour elles-mêmes ainsi que pour leurs proches.
Ce que l’on fuit nous poursuit.
Dans ces cas de figure, ce sont l’évitement et le déplacement qui sont à l’œuvre.
Pensez à toutes ces personnes phobiques qui du jour au lendemain peuvent se retrouver terrorisées à la vue d’un simple pigeon. Ce pauvre animal se trouve en réalité investi de la charge anxiogène qui appartient au contenu refoulé, celui-là même que fuit la personne ! Ainsi, celle-ci va-t-elle se sentir traquée, persécutée par ces petits animaux. En effet, si elle n’expérimente pas l’émotion par la « source » alors cette charge sera déplacée sur un « objet » quelconque qui produira l’expérimentation nécessaire. Le problème, vous vous en doutez, est que cette phobie dépourvue de bon sens continuera de masquer la raison originelle qui ne pourra être ni reconnue, ni comprise, ni évacuée, empêchant ainsi l’énergie psychique de circuler avec fluidité.
Pensez encore à toutes ces personnes qui ont de toutes leurs forces fui les modèles parentaux et qui se retrouvent un jour précisément dans la situation qu’elles ont pourtant tenté d’éviter avec tant de conviction ! Troublant, non ? Mais tellement réaliste. (« Je n’affligerai jamais un divorce à mes enfants … je ne serai jamais violent avec eux … je ne serai jamais alcoolique, etc.)
Mais ce a quoi on fait face s’efface.
C’est la clé magique : L’acceptation ! (Attention, je rappelle qu’accepter n’est pas la même chose que valider !) Avec la non résistance, on se rend, on accepte littéralement la situation, on se laisse envahir par ce qui est : La douleur, le vide, l’horreur en fonction de la situation. Puis, de là, une fois la sidération passée, on reprend du pouvoir, on reprend de la liberté, cette précieuse liberté que l’âge adulte est censé nous offrir, la liberté de faire des choix, la liberté de gérer l’événement comme bon nous semble, la liberté de guérir, de pardonner, de changer de vie, etc.
Contrairement aux apparences, se rendre, accepter est un acte terriblement courageux et c’est un réel acte de votre force interne.
Souvent, les gens pensent que résister c’est se montrer fort mais c’est tout le contraire ! Cela vous vide de votre énergie, vous épuise petit à petit et vous retire toutes vos capacités jusqu’à vous rendre misérable.
L’acceptation nous permet de quitter la situation douloureuse et d’aller vers une nouvelle situation dynamique et source de progrès. Par exemple, l’une des dernières étapes pour élaborer un deuil est d’accepter la perte quelle qu’elle soit, afin de récupérer son énergie psychique et de pouvoir la réinvestir dans d’autres secteurs de notre vie : chercher un nouvel emploi, déménager, reprendre un sport ou ses études, retrouver une vie sociale, etc.
C’est arrêter de lutter et de nager à contre-courant pour regagner la rive à tout prix car parfois c’est uniquement en acceptant de partir dans celui-ci qui nous éloigne apparemment de la côte que l’on sera récupéré par un autre courant dont nous n’avions pas connaissance et qui nous ramènera vers une plage encore plus belle, une vie encore plus riche !
Alors, partant.e ? On lâche prise et on reprend vraiment le contrôle de sa vie ?
Je vous invite à découvrir dans le module audio, des exercices de visualisation extrêmement utiles pour vous aider à pratiquer l’art de la non résistance et à retrouver votre pouvoir personnel.
Merci de votre lecture et à bientôt.
*Les mécanismes de défense sont une théorie élaborée par Freud et reconnue en psychanalyse. Le mécanisme de défense est le processus par lequel l’inconscient dresse des barrières destinées à protéger le «moi». Ces protections concernent des souvenirs, des fantasmes, des traumatismes ou des conflits moraux. Elles sont aussi garantes du maintien d’une moralité compatible avec le «moi» et permet de ne pas céder à des angoisses. Le mécanisme de défense entraîne un refoulement grâce à une déformation de la perception de la réalité. Il existe plusieurs mécanismes de défense : déni, clivage, projection, déplacement, etc.
Méditation guidée “pour vous aider à l’acceptation”
La plupart d’entre nous apprécient le changement dès lors qu’il est la conséquence d’un choix personnel. En revanche, face aux changements que nous n’avons pas choisis, ceux qui nous sont imposés par notre entourage, ou par la vie elle-même, souvent, nous souffrons cruellement par manque de flexibilité mentale et émotionnelle, ce qui crée un blocage et une résistance à notre épanouissement.
Apprenez et expérimentez l’acceptation grâce à cet exercice de visualisation.
Durée 23 Min et 20 Sec.
Accès immédiat et illimité.